Tir de la pointe : Le joueur de centre des Pats Connor Bedard

Le joueur de centre des Pats de Regina Connor Bedard s’est confié à Junior Hockey Magazine sur son expérience au Championnat mondial junior, sa réaction quand il est comparé aux meilleurs de la LNH et sur quelques relations clés qu’il a développées :
Junior Hockey Magazine : Comment ç’a été d’avoir un aperçu du Championnat mondial junior?
Connor Bedard : C’était un rêve pour nous tous depuis l’enfance d’avoir l’occasion de nous battre pour la médaille d’or. Nous n’avons pas pu le faire, mais juste le fait d’y aller, percer la formation et jouer quelques matchs, particulièrement à la maison, c’était vraiment un sentiment génial.
JHM : Qu’est-ce que tu as ressenti pendant ton match de quatre buts face à l’Autriche?
C. B. : Je pense que la rondelle me suivait très bien. Il n’y a qu’un but qui était vraiment un tir. Les trois autres ont juste été marqués devant le filet et il se trouve que je suis le gars qui a envoyé la rondelle dans le filet. Ç’a été une soirée chanceuse et mes coéquipiers me trouvaient facilement.
JHM : Qu’est-ce qui s’est passé par la suite à ton premier match de retour à Regina?
C. B. : J’en ai à nouveau marqué quatre. Ç’a été un festival offensif. Ce match-là était très palpitant, juste en raison de son importance. C’était serré dans notre division avec Moose Jaw et je voulais gagner, alors c’était emballant.
JHM : Comment as-tu réagi quand tu as entendu que des joueurs au Championnat mondial junior étaient déclarés positifs à la COVID?
C. B. : Ç’a été un genre de crescendo. Il y avait environ un cas par jour, selon ce qu’on nous disait. Le matin, on a appris que les États-Unis avaient quelques cas. Plus tard dans la journée, tout le monde s’apprêtait à faire sa sieste d’avant-match quand on a reçu un texto nous disant qu’on avait une réunion au rez-de-chaussée. On s’en doutait un peu. Je pensais que ce serait juste le match de la soirée qui allait être annulé. Puis on a eu la nouvelle et ça nous a tous brisé le cœur.
JHM : Tu es le premier joueur de 16 ans à marquer quatre buts dans un match. Comment te sens-tu face à ça?
C. B. : Je ne me comparerais pas à Wayne Gretzky, mais d’entendre mon nom dans ce groupe est très spécial. C’était juste un match, alors ça ne veut pas dire grand-chose, mais d’être sur cette liste est assez spécial.
JHM : Notre directeur du recrutement te compare à Steve Yzerman. Que penses-tu de cette comparaison?
C. B. : J’ai toujours eu de la difficulté à choisir un joueur à qui me comparer. Je n’ai pas grandi en regardant jouer Steve Yzerman, mais on peut voir des faits saillants et le joueur qu’il était. Mon père l’a beaucoup regardé et a dit qu’il était incroyable et qu’il est une personne qui peut servir de modèle sur et à l’extérieur de la glace. C’était assez cool d’entendre qu’on me compare à lui.
JHM : Parle-moi de ta relation avec Mason McTavish.
C. B. : Avant le Championnat du monde des moins de 18 ans, on ne se connaissait pas jusqu’à ce qu’on soit cochambreurs. Tout de suite, il s’est avéré un des gars les plus drôles que j’aie rencontrés. Notre relation a évolué. Il a joué et marqué dans la LNH. On était très motivés d’être à nouveau des cochambreurs au Mondial junior. C’est plaisant de développer une telle relation. Il a connu un bon départ au Championnat mondial junior. Des moins de 18 ans aux juniors, il s’est tellement amélioré et ça prouve qu’il a travaillé fort sur son jeu.
JHM : Comment as-tu vécu l’expérience de sauter sur la glace avec les meilleurs joueurs de moins de 20 ans?
C. B. : Je crois que ç’a été une des meilleures parties de tout ça. Même au premier entraînement, je peinais à suivre le rythme. Chaque passe est sur la palette. Chaque passe est à plat et raide. Je regarde les gars et j’étais épaté dans les entraînements. Je joue contre eux dans la Ligue de l’Ouest, alors ce n’est pas aussi plaisant pour moi. Dans les matchs, tu peux voir à quel point ces gars sont brillants et ils rendent le jeu plus facile.
JHM : Parle-moi de Shane Wright.
C. B. : À l’extérieur de la glace, c’est vraiment une bonne personne. C’est un exemple à suivre. C’est quelqu’un que j’admire parce que j’ai un peu eu le même parcours. C’est cool d’apprendre à le connaître et de pouvoir le considérer comme un ami. Le regarder aller et voir comment il se tient est incroyable. Ce qu’il a pu faire jusqu’à maintenant sur la glace est irréel. Je ne sais pas s’il sera de retour l’an prochain. Je pense qu’il sera dans la LNH. C’est assurément spécial de pouvoir jouer avec lui à nouveau.
JHM : Comment es-tu une personne différente aujourd’hui par rapport au début de la saison?
C. B. : Je n’ai pas connu le début d’année que j’aurais espéré en ce qui concerne les points. Je pense que je jouais bien, alors j’ai dû combattre de l’adversité. J’ai continué à jouer et j’ai gardé une attitude positive. Aller au Championnat du monde junior, jouer avec les meilleurs joueurs et bâtir de belles relations m’a ouvert les yeux pour comprendre à quel point ils prennent soin d’eux. Toutes ces expériences à l’extérieur de la glace m’ont aidé à me préparer davantage à passer au niveau suivant un jour.